09.10.2009 – 07.02.2010
As part of Evento, the artistic and urban rendez-vous of Bordeaux, arc en rêve architecture center and the CAPC contemporary art museum have worked together to produce the exhibition Insiders.
In the face of a new global culture ridden with social and economical crises, new forms of solidarity have arisen in the light of ecological awareness and a new found faith in politics.
They allow for the affirmation of new systems of organization and trade founded on cooperation and the open sharing of knowledge.
Insiders bears witness to a new way of looking at different customs and know-how emanating from singular cultures and territories. The modernization and modes of transmission of this popular knowledge ― or folk-lore ― operates within a global system and inside of local contexts. They highlight the complexity of identities shaped by the appropriations, transformations and combinations without witch such contemporary singularities would not emerge.
This two-fold exhibition, devised as an archipelago of artistic and architectural proposals, combines and assembles a series of recent works, projects, works-in-progress and commissions.
Practices, customs, know-how
In terms of artistic practices, the project’s general method is founded on the principle of collection. It emulates the customs of the first folklorists, from the 19th century onwards, who studied areas by making observations and inventories. This modus operandi shared by artistic, anthropological and museographic practices consists of selecting, assembling, collecting, comparing, isolating and preserving the “units” within a whole that appropriately reflect the customs of a society.
In order to broaden this field of inquiry, numerous correspondents – participating observers located in different parts of the world – have been invited to share information about their specific situations. Sets of objects, new works, accounts of “minor histories” and spontaneous archives: all of these proposals are based on the practice of collecting. The exhibition refuses to submit to a panoramic gaze, attempting a more heterogeneous form, similar to a ‘polyphonic’ narrative.
The architectural and urban perspectives are ideally positioned to observe the adjustments and conversions of current economic, environmental and social issues. Its approach is based on a contemporary set of procedures and projects that delineates new territories, forms, symbols and relationships by continually re-actualizing the value of proximity. Its alternative methodologies elaborate new outlooks that blur the established boundaries between professional and amateur practices.
On a local scale and within networks, these acts of appropriation operate as innovative forces, inventing territories and initiating real and virtual situations. They offer the chance to rehabilitate the original folk lores and to develop a fundamental globalization of shared, dynamic affinities.
How does architectural and urban creation anticipate these new conditions? How do architects, urban planners and landscape architects base their work on these new relationships with the world ― with culture, aesthetics, techniques, history and economics ― in order to put alternative strategies in place and invent new models?
------------------------------------------------
Insiders - pratiques, usages, savoir-faire
09.10.2009 – 07.02.2010
Dans le cadre d’Evento, le rendez-vous artistique et urbain de Bordeaux, s’ouvrira l'exposition Insiders réalisée par arc en rêve centre d’architecture et le CAPC musée d’art contemporain.
Face aux questions sociales et économiques qui travaillent le monde, et au modèle d'une culture globale, à l'instar de la conscience écologique et de la résurgence du politique, de nouvelles solidarités opèrent. Elles permettent l'affirmation de spécificités porteuses de nouvelles logiques d'échanges et d'organisations fondées sur la coopération et la mutualisation des savoirs.
Insiders prend acte d’un regard nouveau posé sur différents usages et savoir-faire émanant de cultures et de territoires singuliers. L'actualisation et les modes de transmission de ces savoirs populaires – ou folk/lores – travaillent au sein d'un système global et à l’intérieur même de contextes locaux. Ils pointent la complexité d’identités façonnées par les multiples appropriations et transformations, circulations et métissages, qui déterminent aujourd’hui les conditions d’apparition de ces singularités contemporaines.
Cette double exposition, conçue comme un archipel de propositions artistiques et architecturales, entrecroise et rassemble une série d’œuvres récentes, de travaux, de projets en cours, et de commandes.
Pratiques, usages, savoir-faire
Du point de vue des pratiques artistiques, la méthode générale du projet se fonde sur le principe de la collecte, à la manière des premiers folkloristes qui, dès le 19ème siècle, opéraient sur leurs propres territoires par observations et recensements. Cette opération commune aux pratiques artistiques, anthropologiques et muséographiques consiste à sélectionner, rassembler, recueillir, comparer, valoriser et préserver des «unités» dans un ensemble à même de refléter les usages d’une société. Afin d’étendre ce terrain d’investigation sont invités de nombreux correspondants, « observateurs-participants » situés à divers endroits du monde, conviés à partager des données sur des situations précises. De l’ensemble d’objets à l’œuvre nouvelle, du récit « d’histoires mineures » en passant par « l’archive sauvage », ces propositions sont toutes fondées sur une collecte préalable. L’exposition se refuse au panorama pour tenter une forme plus hétérogène, à la manière d’un récit «choral».
Le point de vue de l’architecture et de la ville, se place au cœur de l'actualité économique, écologique et sociale pour observer ses mouvements et ses conversions. L'approche se fonde sur un répertoire contemporain de démarches et de projets qui, en réactualisant au quotidien la valeur de proximité, fabriquent les contours de nouveaux territoires, de formes, de signes, de relations. Ces nouvelles positions construisent des savoir-faire alternatifs qui brouillent les limites instituées entre pratiques professionnelles et amateurs. Localement et en réseau, ces phénomènes d'appropriations agissent comme force d'innovation, inventent des territoires, initient des situations – réelles ou virtuelles – offrant l'opportunité d’une réhabilitation des «savoirs du peuple», d’une mondialisation par la base et d'affinités dynamiques mises en partage. Comment la création architecturale et urbaine anticipe-t-elle ces nouvelles conditions?
De quelles manières les architectes, les urbanistes, les paysagistes s'appuient-ils sur cet autre rapport au monde, à la culture, à l'esthétique, à la technique, à l'histoire et à l'économie, pour mettre en œuvre des stratégies alternatives et inventer de nouveaux modèles ?