Depuis 1989, Richard Greaves se consacre à l'élaboration d'un vaste environnement architectural situé en forêt en Beauce (Québec), sur un terrain acquis avec des amis dans les années quatre-vingt, et où il a élu domicile. L'œuvre, en constante expansion, est composée de sculptures faites d'une multitude d'objets glanés au rebut, et de constructions — une vingtaine de cabanes et d'abris — réalisées à partir de granges abandonnées qu'il a démembrées et rapatriées sur son site. Célébrant l'absence d'angles droits et les principes d'asymétrie, les « anarchitectures » érigées par Richard Greaves semblent au bord de l'effondrement, défiant les lois de la pesanteur.