30/06/2009
From Mihnea Mircan
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The 1st shows the 'architecture park' in China where replica of worldwide monuments have been built, the 2nd shows a scene following the Sichuan earthquake, the 3rd shows portraits of people killed in drug-related conflicts in a favela, while the 4th deserves a lengthier explanation. The company Maggi makes soups, when you buy the soup you get a small red heart-shaped sticker that you need to apply on your window. People from Maggi might pass your street and notice the sticker - in this case your loyalty is rewarded with a coffee maker for instance. The people from the favela needed to paint a huge sign to get their coffee maker, because central Caracas is so far away from the favela itself, hope all this makes sense.
Mihnea Mircan
21/06/2009
Stay in groups
Although he is undoubtedly acting under compulsion his action is nevertheless the product of his will and must therefore be classified as 'altogether voluntary'.
Thomas Hobbes The Elements of Law Natural and Politic
The late 20th and very early 21st centuries could be characterised by the rise of the free individual. The thrall of the internet, pornography on demand, SecondLife, the desire to be an Alpha type, and particularly the need for private property and wealth have been activities best sought alone rather than in a group. Ideally, we function as individual consumers in an unmediated relation with suppliers, without the encumbrance of others. For a long time commercial aspect of the art world couldn’t deal with groups because of the ambiguity of authorship. And the artist as star celebrity (art stars, YBA, big prices for Chinese art) confirmed an elite artist very near to the patronage of individuals who make things happen.
Scene & Herd, the diary pages of Art Forum, celebrates high achievers milling around at openings, the hippie movement , which is usually celebrated as being ‘over before it happened’ has provided us with the ‘rebel consumer’ against the alternative of the group.
The drive to strive towards being one of those great artists obviously seduces a lot of younger artists. Tracy Emin, Maurizo Cattelan and Pierre Huyghe made it, but I often think that for Cattelan when he got there there was not really any there there. After a while he formed a group with Max Gioni and Ali Subotnick in order to work with other artists, even indirectly through Wrong Gallery in New York and curating the Berlin biennale.
I often wonder why there are so many artists now. I used to think that people were drawn to the idea of being an artist to create a platform from which to speak. If you become an accountant or a property developer you don’t put yourself in a position to comment. But looking at the younger generation of Australian artists for example, these possible speakers have directed themselves into the production of domestic scale, finely crafted, art works. Not much speakie going on there.
Working alone in your studio, having one solo show every one and a half or two years and waiting for someone to tell you they liked your show can be a pretty unrewarding experience. Working with another person means you have company and someone to think through ideas with. It’s easy to be afraid of being-in-a-group, of being lost in the group, but in fact we are always in groups; a group of friends, a sub-culture, a group of citizens, a group of loners etc. So maybe the idea of the individual is a myth, a marketing strategy. We don’t usually live without others and we are drawn to be in pre-existing groups together. For us as artists, working in a group, it therefore becomes important to look to models that include fragmentation yet find common desires and include conflict as a positive way to arrive at the emancipatory potential of collaboration.
A Constructed World
Paris, April 2009
16/06/2009
Tall Tales and Short Stories
Le travail multiple de Tris Vonna Michell (1982, UK) inclut une série de performances qui fonctionnent comme autant de chapitres, de mises en scène non-linéaires d’une histoire puisant aux sources anciennes du storytelling. Incarnées au sein d’installations créées par ses soins, elles se développent, se mêlent et s’entrecroisent, associant projections, textes et objets à la manière d’accessoires de théâtre. Lors de ces actions, le public est physiquement et mentalement impliqué dans une relation avec le corps, la parole de l’artiste qui le guident dans un voyage oral, récit incarné aux frontières de la réalité et de la fiction.
Son phrasé rapide combine et intervertit les mots et les phrases pour faire perdre ses repères au spectateur, aux lisières de l’abstraction. Son usage du son produit une relation complexe entre parole et langage, ordre et chaos, illusion et désillusion, comme une manière de structurer continûment l’œuvre à partir de ces improvisation contrôlées à partir d’un script initial, de cette spontanéité, cette magie toujours préservée comme le véritable cœur de l’action. A la manière d’un conteur, il travaille ainsi sous l’influence des conditions dans lequelles la performance est donnée, faisant émerger sans cesse de nouvelles histoires, de nouvelles images et de nouvelles associations. Ses expérimentations vocales ont alors tout autant à voir avec la langue inventée de Kurt Schwitters, les spoken words d’Allen Ginsberg et de William S. Burroughs que les mises en scènes des MCs de la culture Hip Hop.
La nostalgie à l’œuvre dans la pratique de Tris Vonna Michell est liée à la disparition contemporaine de la figure même du conteur narrant par la tradition orale un répertoire d’histoires partagé. Dans un texte récent (voir The Flesh n°2), Caroline Soyez-Petithomme travaille à partir d’entretiens glanés avec l’artiste, qui exprime clairement ce rapport singulier à un passé perdu : « La figure du conteur est un archaïsme, un type social qui, du fait des transformations technologiques, a perdu sa fonction d’alphabétisation. Elle a été reléguée aux marges de la modernité, où elle survit comme une relique de l’imagination, comme un archétype nostalgique, un spécimen anthropologique, en apparence mort ».
Or, comme le rappelle l’auteur, TVM est originaire de Rochford dans l’Essex, au sud du Royaume-Uni, région qui accueille chaque année des festivals de storytelling, tradition populaire impliquant une relation directeme avec les écoles et autres espaces publics. Par ailleurs, TVM associe cette histoire à une autre, plus personnelle, qui lie son père, Erik, poète sonore, à l’artiste Henri Chopin : « Erik est mon père, il avait une collection importante d’enregistrements audio et de disques, et il expérimentait dans le domaine de la composition sonore ou expérimentale avant ma naissance. Je voulais boucler la boucle de ce projet particulier, lequel a dérivé de chapitre en chapitre/ou d’une œuvre à l’autre sur une période de trois ans : Finding Chopin : In Search of Holy Quail, Down the Rabbit-Hole, Act 7 : The Trial. Ces trois œuvres ont toutes été développées à partir d’enregistrements indéfinissables et de compositions que mon père a créés. J’étais conscient de cela, mais je voulais créer une stratégie parallèle d’enquête autobiographique. Je lui ai demandé de sélectionner une œuvre de ses archives, qui pouvait avoir une relation avec ma poursuite. Coïncidence ou pas, il a choisi cette pièce qui date de mon année de naissance ».
A l’occasion d’une exposition au centre d’art Witte de With à Rotterdam, l’artiste nomade TVM met au jour dans son travail les recherches qui l’ont a mené entre autres à England’s Lake District, région ou vécurent tous deux Schwitters et Chopin. En résulte une série de performances et une édition sous la forme d’un disque vinyle, magnifiquement intitulé Tall Tales and Short Stories.
Tris Vonna Michell Tall Tales and Short Stories
Henri Chopin La civilisation du papier
Magazine The Flesh
12/06/2009
09/06/2009
Benefits of Laughter Yoga with John Cleese
According to John Cleese, former member of Monty Python, « laughting is a force of democraty ». So he reports on a new kind of yoga : Laughter Yoga, lead by Dr. Madan Kataria from Mumbai, founder of the worldwide Laughter Yoga movement in 1995. Dr. Madan Kataria says : “When a group of individuals laugh together, they create a collective community aura.” He proposes his trainings to many different groups and communities worldwilde : old women, school children or physically and mentale challenged children, prisonners and their guards... Laughter Yoga appears to be an optimistic adaptation from traditional yoga to our days.
Usurpation/Folklore
Le Corbusier : "Usurpation/Folklore", in L'Esprit nouveau, n°21, 1924
republié dans Beatriz Colomina, La publicité du privé. De Loos à Le Corbusier, Editions HYX, 1998 (1994)
Le Corbusier : « Devant la tâche immense de tout à reconstruire, on est allé à sa panoplie décrocher sa flûte de Pan, et on en joue, on en joue, dans les comités et dans les commissions. Puis on vote des résolutions. Celle-ci par exemple, qui mérite d’être citée : de faire pression sur la Compagnie des Chemins de fer du Nord pour l’obliger à construire sur la ligne Paris Dieppe, trente stations de style différents, parce que les trente stations que les express brûlent ont chacune une colline et tel pommier qui sont bien à elle et que son caractère, son âme etc. Fatale flûte de Pan ! Ce n'est pas dégoûtant ?»
Une proposition de Samuel Vermeil : « Voilà une image de chimpanzés pour se moquer d'une architecture régionaliste et folklorique qui singerait des formes oubliées, anachroniques. Ce n'est pas dégoûtant, mais c'est amusant de voir les tenants du modernisme historique utiliser ce genre d'images. »
02/06/2009
An example of vernacular architecture in Aquitaine
The University of Bordeaux did a very interesting website about regional shacks, which includes the "palombières" as well other weird specimens :
http://cabanes.u-bordeaux3.fr/index.php?ob=evolution&cab=palombiere1
The exhibition
09.10.2009 – 07.02.2010
As part of Evento, the artistic and urban rendez-vous of Bordeaux, arc en rêve architecture center and the CAPC contemporary art museum have worked together to produce the exhibition Insiders.
In the face of a new global culture ridden with social and economical crises, new forms of solidarity have arisen in the light of ecological awareness and a new found faith in politics.
They allow for the affirmation of new systems of organization and trade founded on cooperation and the open sharing of knowledge.
Insiders bears witness to a new way of looking at different customs and know-how emanating from singular cultures and territories. The modernization and modes of transmission of this popular knowledge ― or folk-lore ― operates within a global system and inside of local contexts. They highlight the complexity of identities shaped by the appropriations, transformations and combinations without witch such contemporary singularities would not emerge.
This two-fold exhibition, devised as an archipelago of artistic and architectural proposals, combines and assembles a series of recent works, projects, works-in-progress and commissions.
Practices, customs, know-how
In terms of artistic practices, the project’s general method is founded on the principle of collection. It emulates the customs of the first folklorists, from the 19th century onwards, who studied areas by making observations and inventories. This modus operandi shared by artistic, anthropological and museographic practices consists of selecting, assembling, collecting, comparing, isolating and preserving the “units” within a whole that appropriately reflect the customs of a society.
In order to broaden this field of inquiry, numerous correspondents – participating observers located in different parts of the world – have been invited to share information about their specific situations. Sets of objects, new works, accounts of “minor histories” and spontaneous archives: all of these proposals are based on the practice of collecting. The exhibition refuses to submit to a panoramic gaze, attempting a more heterogeneous form, similar to a ‘polyphonic’ narrative.
The architectural and urban perspectives are ideally positioned to observe the adjustments and conversions of current economic, environmental and social issues. Its approach is based on a contemporary set of procedures and projects that delineates new territories, forms, symbols and relationships by continually re-actualizing the value of proximity. Its alternative methodologies elaborate new outlooks that blur the established boundaries between professional and amateur practices.
On a local scale and within networks, these acts of appropriation operate as innovative forces, inventing territories and initiating real and virtual situations. They offer the chance to rehabilitate the original folk lores and to develop a fundamental globalization of shared, dynamic affinities.
How does architectural and urban creation anticipate these new conditions? How do architects, urban planners and landscape architects base their work on these new relationships with the world ― with culture, aesthetics, techniques, history and economics ― in order to put alternative strategies in place and invent new models?
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Insiders - pratiques, usages, savoir-faire
09.10.2009 – 07.02.2010
Dans le cadre d’Evento, le rendez-vous artistique et urbain de Bordeaux, s’ouvrira l'exposition Insiders réalisée par arc en rêve centre d’architecture et le CAPC musée d’art contemporain.
Face aux questions sociales et économiques qui travaillent le monde, et au modèle d'une culture globale, à l'instar de la conscience écologique et de la résurgence du politique, de nouvelles solidarités opèrent. Elles permettent l'affirmation de spécificités porteuses de nouvelles logiques d'échanges et d'organisations fondées sur la coopération et la mutualisation des savoirs.
Insiders prend acte d’un regard nouveau posé sur différents usages et savoir-faire émanant de cultures et de territoires singuliers. L'actualisation et les modes de transmission de ces savoirs populaires – ou folk/lores – travaillent au sein d'un système global et à l’intérieur même de contextes locaux. Ils pointent la complexité d’identités façonnées par les multiples appropriations et transformations, circulations et métissages, qui déterminent aujourd’hui les conditions d’apparition de ces singularités contemporaines.
Cette double exposition, conçue comme un archipel de propositions artistiques et architecturales, entrecroise et rassemble une série d’œuvres récentes, de travaux, de projets en cours, et de commandes.
Pratiques, usages, savoir-faire
Du point de vue des pratiques artistiques, la méthode générale du projet se fonde sur le principe de la collecte, à la manière des premiers folkloristes qui, dès le 19ème siècle, opéraient sur leurs propres territoires par observations et recensements. Cette opération commune aux pratiques artistiques, anthropologiques et muséographiques consiste à sélectionner, rassembler, recueillir, comparer, valoriser et préserver des «unités» dans un ensemble à même de refléter les usages d’une société. Afin d’étendre ce terrain d’investigation sont invités de nombreux correspondants, « observateurs-participants » situés à divers endroits du monde, conviés à partager des données sur des situations précises. De l’ensemble d’objets à l’œuvre nouvelle, du récit « d’histoires mineures » en passant par « l’archive sauvage », ces propositions sont toutes fondées sur une collecte préalable. L’exposition se refuse au panorama pour tenter une forme plus hétérogène, à la manière d’un récit «choral».
Le point de vue de l’architecture et de la ville, se place au cœur de l'actualité économique, écologique et sociale pour observer ses mouvements et ses conversions. L'approche se fonde sur un répertoire contemporain de démarches et de projets qui, en réactualisant au quotidien la valeur de proximité, fabriquent les contours de nouveaux territoires, de formes, de signes, de relations. Ces nouvelles positions construisent des savoir-faire alternatifs qui brouillent les limites instituées entre pratiques professionnelles et amateurs. Localement et en réseau, ces phénomènes d'appropriations agissent comme force d'innovation, inventent des territoires, initient des situations – réelles ou virtuelles – offrant l'opportunité d’une réhabilitation des «savoirs du peuple», d’une mondialisation par la base et d'affinités dynamiques mises en partage. Comment la création architecturale et urbaine anticipe-t-elle ces nouvelles conditions?
De quelles manières les architectes, les urbanistes, les paysagistes s'appuient-ils sur cet autre rapport au monde, à la culture, à l'esthétique, à la technique, à l'histoire et à l'économie, pour mettre en œuvre des stratégies alternatives et inventer de nouveaux modèles ?